Aphorisme
L'Aphorisme de ce jour : Un jeune prêtre était à la fois scandalisé et affligé de ce qu'il entendait dans ses premières confessions, des secrets dévoilés de la communauté qu'il croyait connaitre, surtout concernant la vie intimes de certains.
Troublé il interroge un vieux prêtre et lui dit :"Je devrais interdire de communier à presque tous les croyants que je confesse. Que dois-je faire, Père ?"
Le vieux prêtre lui dit :" C'est que tu t'estimes au-dessus de tous les autres. Commence par t'accuser toi-même et te considérer comme le pire de tous, inférieur à tous, indigne toi-même de communier au Très Saint Corps et au Très Saint Sang du Christ. Ensuite seulement obtient des personnes que tu confesses, un repentir sincère, bien que parfois tu saches qu'elles rechuteront."
Le jeune prêtre insiste:"Mais si je sais qu'elles vont continuer de tomber dans les mêmes péchés, ne devrais-je pas ne pas leur donner la communion?"
Le vieux prêtre répond :" L'Eucharistie n'est pas une récompense réservée aux seuls justes ( qui d'ailleurs n'existent pas). Le Christ Eucharistique est à la fois le Médecin et le remède; comment dès lors priver de remède ceux qui conscients de leurs faiblesses tels le Publicain, la Pécheresse qui connaissait le péché de chair, le roi David, meurtrier et adultère, se repentent et désirent recevoir la Vie de la Vie elle-même?
" Et le vieux prêtre de dire au jeune prêtre : "Enseignes inlassablement la voie droite, mais soit indulgent, car le malade ne guérit pas instantanément après avoir pris ses médicaments un seul jour, mais parfois cela lui prendra des années. Dans l'Eglise Orthodoxe le remède c'est Le Médecin ! Et nous y accédons tous par la sainte confession suivie des larmes du Roi David et de la Pécheresse, des gémissements du Publicain et de la communion au Christ Eucharistique.
"Et le vieux pêtre ajouta :"Souviens toi que le Seigneur a dit Lui-même à ceux qui lui reprochaient de s'attabler avec des pécheurs publics :" Ce ne son pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades...Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs."(Mt IX, 11-13)